Alix Soulié

Vietnam

Vendredi 17 juin 2011 – Frontière Laos/ Vietnam

6h : Le bus est toujours arrêté devant la barrière de la frontière, à proximité de Laksao.

Dans le bus, tout le monde dort dans son lit-fauteuil individuel. Je descends, derrière nous des véhicules se sont accumulés dans cette gorge verte et montagneuse. Le jour se lève, lors de ma sortie nocturne pour trouver les commodités naturelles la zone était déserte, à présent les trottoirs et les cabanes sont devenus des bars et des petits restaurants. Le bas-côté de la route est occupé par des marchands ambulants et des cantines où déjà les tables sont occupées par des soupes et des boissons chaudes. Pour moi ce sera beignet de banane.

Les américains et les autres passagers se dirigent à pied vers les bureaux frontaliers munis de leurs passeports. Je rejoins le mouvement pour sortir du Laos. Pour la traversée de la zone verte, ce sera à pied. Une petite marche dans la montagne en compagnie de nos deux allemandes très charmantes.

8h : Contrôle des visas au bureau vietnamien. Je collerais bien une claque à cette américaine au nombril à l’air, mais je me contente de la baffer du regard.

Passage des bagages dans les rayons X, ici je ne suis pas hors-normes avec mon chargement.

9h : On repart enfin pour une durée indéterminée.

12h : Pause déjeuner, mes cervicales me font souffrir. Tout l’après-midi je tente de trouver le sommeil pour ne pas avoir mal. Les toilettes sont HS, je le signale à l’équipage et leur demande de s’arrêter. Au bout d’une heure, ils ne se sont pas arrêtés. Je redemande en leur disant que les WC sont hors service ! Ils sont vraiment irrespectueux et font tout pour ne pas comprendre. Ils me chassent en me tapant du revers de la main pour que je retourne à ma place. Je le menace de me soulager entre le chauffeur et le copilote. Comme je m’apprête à déboutonner mon pantalon, il s’arrête immédiatement. Ouf !!! Je n’aurai pas à m’exhiber.

On repart. Il y a maintenant la phase réparation des toilettes qui manque de tous nous asphyxier. Ce qui ne fait qu’aggraver ma migraine qui devient insupportable, comme d’habitude. Tous mes médicaments sont dans la soute. Je crève la tête dans mes mains en silence jusqu’à m’endormir.

19h : La nuit est tombée et nous roulons encore. Je ne comprends pas, ça fait 24h qu’on est sur la route, « Peut-être me ramènent-ils à Toulouse », me dis-je dans mon délire la tête sous pression.

20h : Arrivée gare routière. Un homme vient nous gueuler en anglais de compétition que comme il est tard, il nous faut prendre un taxi pour 6 dollars. Je ne sais où dormir. Donc je demande aux deux allemandes de me garder avec elles, au cas où mes douleurs reviennent et que je ne sois capable de rien.

21h : L’hôtel pas cher qu’elles avaient repéré sur le Lonely Planet n’existe plus, il est en chantier. Pour une nuit, comme elles, je prends le premier hôtel à 15 dollars la nuit.

22h30 : Nous nous retrouvons avec les filles pour un dîner dans le quartier après une douche dans nos chambres de luxe respectives.

Les arbres ici n’ont pas été domptés. Dans la rue près de l’hôtel, ils ont poussé en diagonale d’un trottoir à l’autre. Les véhicules trop hauts ne peuvent pas y passer.

La chaleur d’Hanoï est terrible, même à minuit nous sommes très au dessus des 30°C, plus la pollution, la poussière, l’humidité et le bruit.

Le rythme des gens est incomparable à celui de Ventian. Les corps sont vifs, agités, nerveux, surtout à cette heure de la nuit. Après nos nems sur le coin d’un trottoir (ça n’est pas une image), nous rentrons au Prince II.

00h15 : Je salue les jeunes femmes sur le pas de ma porte au quatrième étage alors qu’elles grimpent au sixième. Bonne route mesdemoiselles…

Le checking des mails : Lhine, le seul contact que j’ai à Hanoï, m’informe qu’elle chante avec un groupe pour la soirée de la fête de la musique. Ici aussi, les gens ont du mal à comprendre le fait que je n’ai pas de portable. Nous convenons donc à l’avance de nous retrouver demain.

Et me voici encore comme une princesse dans un hôtel grand luxe, mais cette fois aux frais de la princesse en question : TV, climatisation, grand lit blanc, baignoire, frigidaire plein, coffre-fort, linge de toilette, tapisserie et meuble colonial (mix du moderne et de l’ancien), superbe tableau au dessus du lit, parquet flottant, ordinateur (le mien remarche comme avant. Pfff… Peut-être à cause de la clim… Ben non, j’avais aussi la clim à Ventian ?! M’enfin bon ! Ça remarche. Me voici donc avec un grand clavier supplémentaire dans mes bagages pour rien.) Et surtout, le calme total. Voilà ! Le décor est planté pour de longues heures à venir.

Samedi 18 juin 2011

10h : Le mal au crâne est fini. Quoi manger ? J’ai plus envie des soupes à 1 dollar au goût de poulets élevés en cages.

12h30 : Visite d’un nouveau CCF. Je croyais trouver le directeur un samedi. Non, bon peut-être ce soir à la fête de la musique.

14h : Passage éclair au théâtre où a lieu la fête de la musique. Lhine m’a dit que les répétitions y débutaient à 14h. Y a pas foule. Je reviendrai donc quand elle sera là, au rendez-vous qu’elle m’a fixé. Je repars à la recherche d’un hôtel moins cher : 15 $…15$…20$…15$…

Je ne peux pas mettre 20$ dans un hôtel car c’est mon budget journalier pour les 102 jours à venir.

« Sin shao Madame, dou you ave one bede roume, note expensive, plize? 7$, good ! For tomorow. (Oui aujourd’hui pas le temps de déménager.) »

Ok pour 7$, une chambre sombre dans une cour intérieure pas spécialement clean, mais une douche et les commodités « in ». Pour ce prix là, ça me va très bien, en plus au premier étage.

– It’s good for you ?

– I’m not sure if I’ll come back tomorow but it’s good for me. (L’occasion de vous montrer mon niveau d’anglais pas très élevé, mais instantané sans réfléchir.)

17h : Je découvre Lhine au théâtre et nous assistons à sa répétition de chant.

18h : Retour à l’hôtel pour ma deuxième tenue de ma journée et… deuxième douche.

20h : Fête de la musique. Très curieuse. Pas vraiment de présence française. Un groupe de trois musiciens avec une quinzaine de chanteurs-interprètes pour la soirée. Pas mal de classiques de la chanson populaire française. Une interprétation comme jamais vue. Leur sensibilité et leur culture donne une nouvelle vie à ces chansons oubliées. Mais pour finir, rien de festif, une salle qui se vide en deux minutes, rien de très humain, bienvenue à Hanoï.

23h30 : Bon ben je rentre à pied dans mon quartier.

Minuit : Hôtel.

Dimanche 19 juin 2011

10h : Bon, vite, bagage ! Je dois rendre la chambre à midi.

12h15 : 4 étages plus bas, à l’accueil, la patronne me propose pour me garder une chambre à 10 $. Mais un étage plus haut, au 5 ème.

Les comptes sont vite faits, je ne me sens pas la force de traverser la ville en tirant tout mon bazar. Même s’il y a quand même 5 étages à remonter.

13h30 : Il faut manger. Il fait chaud et mon cerveau se brouille. Sur une dînette de trottoir, je rencontre Thù qui a compris que j’étais française. Elle mange sa soupe en face de moi et commence à me parler dans un excellent français (scène irréelle).

Elle travaille juste en face de mon hôtel, quelle coïncidence ! Je lui promets de m’arrêter à son agence de voyage en passant devant.

14h : Découverte de ce grand quartier, il y a une rue pour chaque style de commerce : la rue des chaussures, la rue des bébés, celle des vêtements, des cheminées en aluminium, des merceries, des décorations chinoises , des supérettes, celle du thé au citron et des desserts gélatineux, celle des housses multicolores de Iphone (car ici, tu n’as pas de vélo, mais t’as un Iphone et un scooter …. Mais avant tout, t’as un Iphone !).

Je dois rentrer au bout d’une heure. Je suis attaquée par d’étranges vertiges et je ne pense pas recevoir d’assistance si je m’écrase sur un étalage.

16h : A l’hôtel, pas sommeil, non, je suis en pleine forme ! Mais seulement quand je suis allongée. Dans cette nouvelle chambre, qui est la copie exacte de celle d’ hier à un étage de plus pour 5 dollars de moins, tout va bien, même l’ordi a le clavier qui refonctionne. Mais dès que je mets un pied par terre, ça tourne. Bon ! C’est quoi le problème !!!! Je suis en pleine forme !

J’ai pris conscience qu’il me restait moins de 100 jours à tirer et que si le Portugal ne se réveille pas, je rentrerai plus tôt. Le moral va bien.

19h : Il faut se nourrir. Je sors dans cette moiteur parfumée, un peu plus loin la ville est en train de s’animer, un marché s’installe timidement car le ciel est chargé et bas. Derrière les étalages, au milieu du grand boulevard, il y toujours les dînettes sur le trottoir : soupe, soupe, soupe… Ben, ça me dis rien. Puis là, sous une lumière blanchâtre et attirante, il y a madame Kim Deng qui découpe des feuilles de riz épaisses en gros confettis triangulaires sur des salades à côté d’autres mets. Autour d’elle, assis par terre, de jeunes gens attablés sur des dînettes en plastique semblent heureux qu’on les nourrisse (même les pubs du Mac Do n’ont pas fait mieux).

Mon mauvais langage des mains fait rire l’assemblée, et après avoir bien ri, madame Kim Deng me parle sans me regarder en français, les yeux dans ses salades. Ce qu’elle me sert à manger est si bon, si exceptionnel, et ce que j’apprends d’elle si surprenant en cette fin de journée chaotique, que je reprends une deuxième portion. Elle est avec son mari qui la soutient avec une petite gestion de la salade et de la vaisselle. Le tout dans 4 mètres carré, client compris. Le marché se remplit et mon ventre aussi. D’autres clients vont et viennent, surpris de la conversation dans cette langue qu’elle a appris à l’université. Mon avion part vendredi, je ne pourrai la revoir car elle est sur le marché seulement les week-ends. J’ai son adresse pour lui rendre visite et le téléphone de son mari (A suivre…).

21h : Le quartier est tout minuscule, et mon cerveau ne répond plus. Je mets du temps à retrouver l’hôtel, le marché a masqué mes repères visuels.

Lundi 20 juin 2011

12h : CCF, Lhine y sera dans l’après-midi m’a t-elle dit par mail. Le directeur est parti en pause. Bon, je vais attendre.

13h : La voilà.

15h20 : Le directeur me reçoit pour 5 minutes, confus de n’avoir jamais reçu mes mails. Les boîtes mails des sites Internet de certaines alliances, ambassades ou CCF sont de vrais trous sans fond (mais j’apprends la diplomatie).

15h30 : Je retrouve Lhine avec une étudiante prise dans un dilemme. Elle est reçue à l’IUT de Montpellier et aussi à l’université de Toulouse. Elle ne sait ce qui est le mieux pour elle, elle doit faire son choix aujourd’hui pour donner sa réponse demain.

Moi je n’y connais rein en études, mais Lhine est à l’IUT à Paris pour sa deuxième année, en septembre prochain. Je crois qu’au final, elle choisira l’IUT de Montpellier. Ça a l’air plus encadré pour les étrangers.

16h : Entrevue de Lhine.

17h : Come-back à l’hôtel, j’ai la tête qui tourne, je ne trouve plus ma route.

19h : Comme je suis en retard, je négocie une course en moto devant l’hôtel et je retourne au CCF pour aller manger avec Lhine des frites avant de rencontrer son ancien professeur de français.

20h30 : Première partie de l’interview de cette femme prof de français.

21h : Spectacle de fin d’année des élèves de français en partance pour la France dans les prochaines semaines pour les études.

22h : Fin de notre entrevue. La boucle est bouclée, tout se regroupe dans ce qu’elle me dit. Ces interviews en tête-à-tête sont de plus en plus riches, le CCF ferme, mais nous ne pouvons plus nous arrêter. Mais les bars aussi sont fermés. Alors nous parlons encore une heure sur le trottoir avant de nous quitter, elle sur son scooter qui ne regarde pas la route pour pouvoir me saluer le plus longtemps possible. Et moi à pied le long du lac central.

23h : Pas assez d’activité pour trouver le sommeil.

Mardi 21 Juin 2011

12h : J’ouvre les yeux dans cette chambre qui n’a pas changé mais où j’ai marqué mon territoire en interdisant que l’on fasse le ménage ou le lit en accrochant sur la porte le petit panneau rouge. Comme le lit est très grand (un lit deux places), il y a un demi-côté pour moi et les 3/4 du lit pour mon bureau, papiers, câbles électriques, etc. Et bien que la chambre soit équipée d’un bureau et d’un ordinateur, vu que la position assise me fait tourner la tête, je travaille dans mon lit.

Pourquoi la tête me tourne ? Pourquoi ? Ici il fait frais et il y a la clim. Peut-être un problème de carences car ici l’eau en bouteille n’est pas minéralisée.

13 h 30 : Il faut que je sorte manger et faire quelques courses. Le quartier est incroyable, devant toutes ses scènes imphotographiables je regrette de ne pas savoir dessiner. J’achète à une femme un paquet de café en poudre ou du lait concentré sucré (je ne sais plus). Lorsqu’elle rentre dans son arrière-boutique pour aller chercher la monnaie, je suis prise d’un vertige et je m’assois sur un tabouret juste là. Elle voit bien que je me sens mal mais d’un ton sec elle me rend la monnaie et me chasse. Je ne suis pas surprise car les quelques filles avec qui je me suis entretenue m’ont dit qu’ici c’était chacun sa gueule (sa peau, sa famille et son argent). Allez vite je retrouve ma route et je vais faire mon malaise dans mon lit avec mes biscuits secs que j’aime même pas !

20h : Nouvelle tentative de sortie pour une soupe rapide et pas trop loin.

Mercredi 22 juin 2011

12 h : Même planning que la veille. Une sortie en ville le crane serré pour trouver une soupe pas trop dégueu pour 2$. Comme je suis lancée difficile de m’arrêter dans ces rues occupées par les femmes. Je ne peux manquer ce rendez-vous, elles sont partout, elles gèrent tout, où sont les hommes ? Les seuls que je vois ont des activités très intenses ou au contraire attendent passivement des clients sur des motos-taxis. Les femmes sont à la construction, au ramassage des poubelles, aux tâches ingrates et dégueulasses. Elles ont le sens de la survie pour subvenir aux besoins vitaux de la famille et de la belle-famille.

Dans le marché couvert nous parlons un langage inconnu avec les vendeuses de tissus. Il faut que je retrouve ma route, je n’arrive plus a connecter mes neurones, je garde mon calme mais j’ai la sensation d’être droguée. Je ne suis pourtant pas fatiguée, j’ai le moral, je mange 2 fois par jour.

16 h : Retour a l’hôtel où je peux travailler dans mon lit-bureau, où je peux profiter du super programme de TV5 Monde.

20 h : Sortie pour dîner dans une ville moite.

21 h : Dans cet hôtel, nuit sans fin jusqu’au lever du soleil. Je ne suis pas fatiguée alors je ne dors pas.

Jeudi 23 juin2011

12 h Debout ! Café glacé au lait concentré sucré en boite et pour dessert des glaçons de Coca-Cola que j’ai « cuisiné » dans mon mini-frigidaire.

Désolée Marie-Pierre pour la diversité de mon déjeuner, mais dès que je peux tenir debout je vais sortir pour aller acheter une soupe aux pâtes de riz.

14 h : Petit passage à Ethic Travel en face de l’hôtel où travaille Thù, la jeune femme qui m’a abordée en français à midi à la soupe, nous prenons rendez-vous pour le soir même.

Ok ! 5ème étage, j’y suis, je sais pas comment mais j’y suis. J’envoie un SOS à Marie-Pierre mon super médecin de Toulouse parce que là, ce n’est pas normal, je n’ai pas de mémoire, je ne sais plus ce que je viens de faire une minute avant. Je n’arrive même pas a tenir une conversation lente et décomposée via le « chat » avec Raphaël qui s’inquiète de l’autre coté à Toulouse. Il me faut presque 4 h pour écrire ce mail afin qu’il soit cohérent et précis dans la description des symptômes.

19 h 30 : Je rassemble ce que je peux dans mon crâne et je descends retrouver Thù a l’office. Elle est « busy » des clientes françaises viennent d’arriver, nous remettons a demain. Avant mon départ je déposerai mes valises ici et nous irons déjeuner toutes les deux.

20 h : Je marche « como una loca » dans les petites rues sombres où le peu de lumière passe à travers les branchages lourds de ses arbres sauvages, en chantant en boucle une chanson stupide que je viens d’inventer : « J’veux plus de soupe au riz, j’veux du pain et du Kiri ! », je tourne en rond dans des rues où j’ai déjà goûté toutes les gamelles. « Non merci pas ce soir »

Pi là je tourne la tête et qu’est-ce que je vois dans cette boutique que je n’avais jamais vue, un étalage presque vide où m’attendait un joli pain bien gonflé et une boite de Vache-qui-rit. Je l’ai pris et j’ai tout mangé dans mon lit.

Vendredi 24 juin 2011

8 h : Bagage les mains tremblantes mais je sais maintenant ce que j’ai : une hypotension orthostatique ce qui est fréquent chez les hypertendus qui se traduit par une chute de tension. Dès que mon cerveau fonctionne je tente d’écrire quelques mails cohérents à mes différents interlocuteurs.

12 h : Je rends ma chambre et retrouve Thù en face où je laisse mes bagages bleus blancs rouges. Nous sortons déjeuner dans un resto-cantine assise à une vraie table. Je lui laisse me décrire et m’expliquer ce qu’il y a sur l’étalage et je prends pour finir des vers à soie grillés, du riz et de jeunes pousses vertes de courges cuisinées comme des épinards.

Thù a beaucoup à me dire, beaucoup plus que ce que j’avais imaginé. Notre échange est très émouvant, j’apprends qu’elle est la compagne du gérant de cet office touristique qu’il a créé dans un esprit de prévention pour la culture de son pays. Ici où la corruption est reine, pas facile de passer outre les pressions, les menaces diverses, mais je n’en dirai pas plus sur les difficultés qu’ils rencontrent, déjà je vois dans un instant de conscience que Thù craint de m’en avoir trop dit.

Elle parle très bien français mais comme beaucoup elle ne connaît pas la France.

14 h 30 : Elle reprend la route de l’office, moi celle de la Poste sous la pluie le pas titubant, je respire pour ne pas me mettre en colère par cet état qui me dépasse.

16 h : Comme je passe sous un arbre à 2 pas de l’office où Thù m’a commandé un taxi pour l’aéroport, une branche craque et vient s’exploser sur le bitume en frôlant mon museau à moins de 20 cm. Ce qui provoque une rumeur « ho ! Ha ! Hi ! » dans cette rue où tous les passants se sont abrités le temps d’une averse et assistent au spectacle. Comme les arbres sont totalement sauvages, les branches tombent à la, saison des pluies.

Merci petite étoile !!!

16 h : Une voiture vient me chercher « bye bye Thù »

17h 30 : Passage de la douane, on me confisque ma raquette grilleuse de moustique par peur que j’électrocute le pilote alors qu’elle est déchargée.

J’m’en fous y a pas de moustiques en Australie, salut!

20 h : Départ : « Tu vois maman, j’ai quitté l’Asie sans me faire incarcérer pour détention de drogue. M’enfin, je n’ai pas encore passé l’Amérique latine !

3 heures de vol jusqu’à Hong Kong.

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